À l’approche de la présentation du projet de loi de financement de la Sécurité sociale pour 2025 (PLFSS), le gouvernement proposerait de réduire le plafond d’indemnisation des arrêts de travail (indemnités journalières payées par l’Assurance maladie) de 1,8 à 1,4 Smic. Objectif : économiser 600 millions d’euros par an. Actuellement, l’Assurance maladie indemnise à hauteur de 50 % du salaire journalier à partir du quatrième jour d’arrêt, avec un plafond de 52 euros par jour pour les salaires supérieurs à 1,8 Smic. Avec cette nouvelle disposition, ce plafond s’appliquerait dès 1,4 Smic, soit environ 40 euros par jour.
Pour l’UNSA, cette mesure, si elle est adoptée, pénalisera les salariés, en particulier les plus précaires : jeunes entrants, travailleurs à domicile, saisonniers, intermittents et travailleurs temporaires, les salariés en CDD de moins d’un an. Elle accentuerait les inégalités sociales, entraînant une perte de revenu pour les salariés n’ayant pas un an d’ancienneté et transférant pour les autres une partie de la charge financière aux employeurs et aux régimes de prévoyance.
L’UNSA dénonce cette fausse bonne idée qui pourrait pousser les salariés à travailler malgré des problèmes de santé, avec des conséquences négatives telles qu’une détérioration de leur état et une augmentation des coûts de santé à long terme. Pour l’UNSA, il est crucial de s’attaquer aux causes profondes des arrêts de travail. On peut ainsi mieux protéger les salariés en supprimant les jours de carence, en généralisant la prévoyance et en offrant le maintien de salaire sans condition d’ancienneté, ce qui bénéficierait aux salariés les plus vulnérables.